Le 11 février 2023, nous célébrons les Femmes et les Filles dans la Sciences. Il est important de reconnaître le rôle des femmes dans le domaine, les progrès/changements positifs qu'elles apportent et leurs contributions essentielles à l'innovation scientifique, en particulier dans le domaine de la chimie et de la recherche.

Chez Alsachim, les femmes de science représentent près de 40% de nos effectifs. Pour cette Journée Internationale des Femmes et Filles dans la Science, nous avons demandé à certaines de nos collègues de partager leur parcours scientifique. Nous les avons interrogées sur ce que signifie pour elles être une femme en science et si elles avaient un message ou conseil pour les jeunes filles qui souhaitent devenir scientifiques.

• Emmanuelle Sagot, cheffe de projet chimie organique

Dès mon premier cours de chimie au collège, j’ai accroché avec cette matière : le professeur en blouse en train de faire une expérience en direct, cela m’a fasciné ! C’est une matière où je me suis rapidement sentie à l’aise, j’ai donc continué mes études dans cette branche jusqu’à faire une thèse en biochimie. Le travail de laboratoire, le fait de faire des expériences et d’analyser les résultats m’ont toujours motivé et m’anime encore aujourd’hui dans mon poste de chef de projet à Alsachim.

Être une femme de science, c’est être fière de mettre mes idées au service de la science. Je peux exercer en toute liberté mon métier de scientifique dans un pays qui prône l’égalité homme-femme. Je pense que c’est une chance car dans d’autres pays, les femmes doivent redoubler d’efforts pour réaliser une carrière scientifique reconnue comme telle. On doit de nombreuses découvertes scientifiques aux femmes, mais seulement 2% des prix Nobel de science ont été attribués à des femmes dont la première était Marie Curie en 1903. Je pense que ce taux va augmenter au fil des années car la société scientifique internationales évolue dans le bon sens. Je pense à la française Emmanuelle Charpentier qui a remporté le prix Nobel de chimie avec Jennifer Doudna en 2020 pour « le développement d'une méthode d'édition du génome ».

Si vous êtes attirés par les sciences, il ne faut pas hésiter : Foncez et faites-vous confiance ! Ne prêtez pas attention aux stéréotypes d’une société révolue. La science est une affaire de tous où les femmes ont tout autant leur place que les hommes.

« Être une femme de science, c’est d’être fière de mettre mes idées au service de la science. »

• Naouel ACHOUR, ingénieure R&D en chimie

Lorsque j’étais lycéenne, le père d’une camarade de classe était chercheur contre le SIDA : le domaine de la recherche m’a fascinée et je voulais suivre son exemple. Etant très à l’aise avec les matières scientifiques, je me suis dirigée vers une Licence en Chimie suivi d’un Master Chimie moléculaire et macro-moléculaire à l’Université de Haute Alsace de Mulhouse.  Le domaine de la chimie est très vaste et allie les aspects théoriques et pratiques, cette polyvalence me plaît énormément !

Une femme scientifique est une femme intelligente, libre et courageuse qui a su réussir dans ce domaine et surtout être reconnue en tant que tel. Les femmes sont dotées des mêmes capacités que les hommes, et ont donc toutes les possibilités pour devenir ce qu’elles veulent être et se surpasser.

Le conseil que je donnerai à une jeune fille serait d’abord de faire ce qui lui plaît, et de toujours croire en ses aptitudes. De nos jours, nous avons tous les outils à notre disposition pour réussir, il n’y a qu’à s’armer de volonté et de persévérance. Nous avons la chance chez Alsachim d’être très bien représentées puisque plus de la moitié de nos effectifs sont des femmes. Il ne faut donc pas être limité par les préjugés et l'environnement social, des études prouvent que les femmes réussissent tout aussi bien voire mieux que les hommes en sciences : l’esprit et la réussite n’ont pas de genres !

« Le conseil que je donnerai à une jeune fille serait d’abord de faire ce qui lui plaît, et de toujours croire en ses aptitudes. »

• Joice Guileine NKUIMI WANDJOU, ingénieure en développement analytique

Je suis titulaire d’une Licence en Sciences Biomédicales, un doctorat en Pharmacie, un Master de Spécialisation en Chimie analytique et d’un PhD en Science Pharmaceutique.

Le choix de ce domaine résulte de deux choses principales : la connaissance d’un aspect particulier de ma personnalité : le désir de découvrir des choses nouvelles, d’innover… et le discernement dans mon adolescence (au travers d’une expérience très particulière) d’un appel à travailler dans le domaine scientifique.

Être une femme scientifique est tout simplement pour moi un « accomplissement ». Chaque être humain a une part à apporter dans la société pour impacter sa génération et celle à venir. De manière générale, j’encourage chaque jeune fille (qui aspire à une carrière scientifique ou pas) à se connaître, à rechercher ce qui la passionne car la passion est très souvent un indicateur du domaine dans lequel on sera le plus épanouis. Il est aussi important de faire des bons choix, choix pas influencer par l’effet de masse.

Pour celles qui se sentent attirer par le monde scientifique, je les encourage à poursuivre leur rêve, se fixer des objectifs, persévérer, viser haut, viser l’excellence et finalement à tenir ferme (atteindre ses objectifs n’est pas toujours un long fleuve tranquille).

L’accomplissement est une récompense et une grande source de joie.

• Claire Trécant, cheffe de projet chimie organique

Après un DUT de chimie j’ai intégré une Ecole d’ingénieur de Chimie. Ayant pour projet de travailler dans la recherche en chimie organique en France, j’ai poursuivi mes études par un doctorat que j’ai effectué en collaboration avec Sanofi.

J’ai ensuite rapidement été embauchée par Alsachim en tant que chef de projet en chimie organique. Ce poste collait parfaitement à ma formation et correspondait au métier que j’ambitionnais d’exercer.  En 13 ans, je ne me suis jamais ennuyée car mon poste a constamment évolué et les défis à relever sont multiples. Exercer un métier relié à la recherche médicale était également important pour moi. Les molécules fabriquées par Alsachim sont utilisées quotidiennement dans les hôpitaux, c’est une source de motivation indéniable.

Je ne fais pas de distinction entre homme et femme scientifique. En chimie, je n’ai pas été confrontée au sexisme. La chimie est un domaine des sciences où la parité est bien présente y compris dans les écoles d’ingénieurs.
Les femmes ont, tout autant que les hommes, un rôle essentiel à jouer au sein de la communauté scientifique et technologique. Chacun trouve sa place en fonction de ses compétences et non de son sexe.

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